Caroline Garcia : 'Je m’en souviendrai toute ma vie'
La n°1 française et tête de série n°17 du tournoi simple dames n’est pas parvenue à se défaire de la Roumaine Jaqueline Adina Cristian lors de son entrée en lice (5-7 6-3 6-3) malgré un soutien sans faille des tribunes.
Une expérience unique, une ambiance incroyable
A l’occasion de ses troisièmes olympiades, Caroline Garcia a visé grand. Evidemment inscrite en simple, la Lyonnaise est aussi engagée en double dames (avec Diane Parry) et en mixte (avec Edouard Roger-Vasselin). Programmée en troisième rotation ce samedi sous le toit fermé du court Suzanne-Lenglen, elle a manqué son premier grand rendez-vous mais veut désormais se tourner pleinement vers les autres épreuves.
"En simple, que tu perdes au premier tour ou en quarts de finale, c’est pareil, on t’oublie, a-t-elle analysé en zone mixte. C’est aussi le charme des Jeux olympiques. Mais il y a d’autres chances et ici, contrairement aux tournois du Grand Chelem, le simple et le double sont des épreuves considérées équivalentes.
Ce matin, Ivan (Ljubicic) et Julien (Benneteau) ont insisté sur le fait que toutes les médailles étaient belles et qu’il n’y avait pas le détail écrit dessus."
Tout avait pourtant bien démarré pour la Tricolore. En breakant blanc lors du 7e jeu puis en faisant une nouvelle différence en fin de première manche, elle a viré en tête, provoquant au passage une ola et une très belle standing ovation en tribunes.
"L’ambiance était incroyable, c’était vraiment très différent de Roland, a-t-elle expliqué, très émue. On s’y attendait, on savait que ce serait comme ça. Il n’y a pas de mot pour décrire le soutien que j’ai reçu sur le Suzanne-Lenglen, je n’arrive même pas à imaginer ce que ce sera si les athlètes français arrivent à faire de bonnes performances et à aller loin dans les compétitions.
"C’est une expérience unique de pouvoir vivre les Jeux olympiques à la maison, surtout dans ce stade, je m’en souviendrai toute ma vie. […] Ressentir le soutien du public du premier au dernier point, peu importe ce qu’il se passait sur le court, ça représente beaucoup parce que ça n’a pas toujours été une relation facile en France."
Mais la machine s’est quelque peu grippée à l’engagement et son adversaire ne s’est pas fait prier pour égaliser à un set partout. Surtout, "Caro", pourtant très agressive au retour, ne s’est pas procurée la moindre opportunité au cours de cette deuxième manche.
Capable aussi bien de glisser des frappes inatteignables le long des lignes (40 coups gagnants) que de commettre des fautes grossières dans des situations pourtant favorables (50 fautes directes), la Française a eu le mérite de s’accrocher dans la manche finale, d’abord en débreakant, en sauvant ensuite des balles de 5-2 puis en écartant une première balle de match sur son service à 5-3.
"J’ai fait le maximum mais mon niveau de jeu depuis plusieurs mois n’est pas le meilleur de ma carrière, a-t-elle concédé. Durant le match, il y a eu des mauvais choix, un peu de précipitation dans des moments importants durant lesquels elle a été plus solide et plus juste dans ses choix. Ça a fait la différence. Il y a plein de choses qui entrent en compte aujourd’hui, beaucoup d’émotions, il y a eu des hauts et des bas que j’ai essayé de gérer au maximum. Ce n’est pas ce que je peux faire de mieux mais c’est comme ça, c’est frustrant."
Mais malgré la tension et un public au soutien de sa protégée, Jaqueline Cristian n’a pas tremblé sur sa mise en jeu, pour finalement remporter ce premier marathon dans le tableau féminin (2h35). Après les défaites de ses compatriotes Irina-Camelia Begu et Ana Bogdan, respectivement face à Iga Swiatek et Jasmine Paolini, elle a redonné le sourire aux supporters de la Roumanie.
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De son côté, Caroline Garcia tentera dans les prochaines heures de se remettre de ce revers afin de rapidement se tourner vers ses futures échéances. "Je dois rapidement passer à autre chose car dès demain, je vais jouer en double. Il faut se remettre en question et bien récupérer" a-t-elle d’ailleurs conclu.
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